STENGERS, Jean



Léopold III et le gouvernement


L’entrevue de Berchtesgaden eut pour prologue un entretien d’Hitler avec la princesse Marie-José, la soeur du roi, qui était l”épouse de prince-héritier d’Italie, Umberto. Marie-José rencontra Hitler le 17 ococtobre 1940. Elle le faisait à la demande Léopold III. “C’était mon frère”, a-t-elle raconté par la suite, “qui avait insisté pour que j’aille voir Hitler afin de préparer le terrain d’une future rencontre …

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(Lettre du Premier Ministre belge, Hubert Pierlot du 18 juin 1940 à Albert De Vleeschauwer, rédigée par le dernier même ).

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La nécessité d’assurer la continuité effective du gouvernement de la colonie, a amené le Conseil des Ministre, en sa réunion de ce jour, de (sic) vous prier de bien vouloir rester en fonctions pendant une période transitoire durant laquelle vous limiterez vos attributions à la gestion du domaoine africain de la Belgique, à l’exclusion de toute intervention dans la politique de la mère-patrie.

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Le 24 juin, c’est entre les mains du nonce pontifical en France que le gouvernement remet un autre message. Pierlot et Spaak y réitèrent leur désir de “reprendre contact avec le Roi en vue du règlement des intérêts belges avec le Gouvernement allemand”. Le message cheminera longuement: de France au Vatican, du Vatican à la nonciature de Berne, de la nonciature à la légation de Belgique, de là à Bruxelles. Le secrétaire du Roi le reçut le 28 juin.

Le 26 juin, le Premier Ministre charge un diplomate belge, le vicomte Berryer, de se rendre directement à Bruxelles. Il lui remet une lettre adressée au Chef du Cabinet du Roi. Le texte est plus explicite encore que celui des communications antérieures.

“Nous pensons”, écrit Pierlot, “qu’il y a deux choses urgentes à faire:

1. Négocier avec les Allemands le retour des Belges, soldats et civils, se trouvant en France;

2. Négocier avec les Allemands les conditions d’un armistice ou d’une convention concernant la Belgique“

“Sur ce second point, connaissant mal la situation, nous ne voulons rien faire sans connaïtre l’avis du Roi.”

“Si le Roi estime qu’il est possible et utile de former un nouveau Gouvernement, nous sommes prêts naturellement à donner notre démission.”

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(…) celui qui a la plus grande stature d’homme d’Etat, Paul-Henri Spaak, en juin 1940, s’effondre, il croit tout perdu; un parlementaire flamand de province (De Vleeschauwer ) , un petit homme chevelu que certains trouvent assez comique, dont la compétence est surtout agricole, va, lui, rester impavide et maintenir la Belgique dans la guerre.

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Marcel-Henri Jaspar n’est pas devenu le de Gaulle belge. Mais c’est Jaspar qui a forcé De Vleeschauwer à jouer, en quelque manière, le rôle qu’u’il ambitionnait de jouer lui-même.

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Testament politique de Léopold III, 25 janvier 1945

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Après une longue période d’inégalités et d’injustices indéniables, nos populations flamandes, fières de leur magnifique passé et conscientes de leurs possibilités futures, ont résolu de mettre un terme aux brimades d’une minorité dirigeante égoïste et bornée qui se refusait à parler leur langue et à participer à la vie du peuple. L’'incompréhension du parlement et la lenteur des gouvernements successifs à satisfaire ces aspirations légities, ont exaspérés les revendicateurs.

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