GOLDMAN, Jean-Jacques
Au bout de mes rêves
Et même si le temps presse
Même s'il est un peu court
Si les années qu'on me laisse
Ne sont que minutes et jours
Et même si l'on m'arrête
Ou s'il faut briser des murs
En soufflant dans des trompettes
Ou à force de murmures
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Où la raison s'achève
Tout au bout de mes rêves
J'irai au bout de mes rêves
Tout au bout de mes rêves
Et même s'il faut partir
Changer de terre ou de trace
S'il faut chercher dans l'exil
L'empreinte de mon espace
Et même si les tempêtes
Les dieux mauvais, les courants
Nous ferons courber la tête
Plier genoux sous le vent
J'irai au bout de mes rêves
…..
Et même si tu me laisses
Au creux d'un mauvais détour
En ces moments où l'on teste
La force de nos amours
Je garderai la blessure
Au fond de moi, tout au fond
Mais au dessus je te jure
Que j'effacerai ton nom
J'irai au bout de mes rêves
…..
Aïcha
Comme si je n'existais pas
Elle est passé à côté de moi,
Sans un regard, reine de Saba
J'ai dit, Aicha, prends, tout est pour toi
Voici, les perles, les bijoux
Aussi, l'or autour de ton cou
Les fruits bien mûrs au gout de miel
Ma vie, Aicha, si tu m'aimes
J'irai où ton souffle nous emmène
Dans les pays d'ivoire et d'ébène
J'effacerai tes larmes, tes peines
Rien n'est trop beau pour une si belle
Aicha, Aicha, écoute-moi
Aicha, Aicha, t'en va pas
Aicha, Aicha, regarde-moi
Aicha, Aicha, réponds-moi
Je dirai les mots, les poèmes
Je jouerai les musiques du ciel
Je prendrai les rayons du soleil
Pour éclairer tes yeux de reine
Aicha, Aicha, écoute-moi
Aicha, Aicha, t'en va pas
Elle a dit, garde tes trésors
Moi, je vaux mieux que tout ça
Des barreaux sont des barreaux même en or
Je veux les mêmes droits que toi
Du respect pour chaque jour
Moi, je ne veux que de l'amour
Comme si je n'existais pas
Elle est passé à côté de moi,
Sans un regard, reine de Saba
J'ai dit, Aicha, prends, tout est pour toi
Nebghik Aicha wenmoot aleek
[Je t'aime Aicha et je meurs pour toi]
hedy seyid hayety w hoby (hobi) [Ça c'est l'histoire de ma vie et de mon amour]
enty omry wenty hayety [Toi, tu es mon âme et ma vie]
Temenit eniich maak ghir enty
[J'espère de vivre qu'avec toi]
Laura
Laura, y a tant d'hommes que je ne suis pas
Y a tant de phrases qu'on dit, que je ne te dirai pas
Oh, Laura, j'aurais tant à apprendre de toi
Tous ces mots tendres qu'on sait, moi je ne les sais pas
J'ai poussé comme on respire
Sans abri, ni foi, ni loi
Ce qui m'a fait vivre était à moi
Des caresses et des sourires
J'ai souvent passé mon tour
Je n'ai jamais appris à donner tant d'amour
Laura, le temps passe et me remplit de toi
J'n'avais besoin de personne et tant de place pour toi
Oh, Laura, petit rien du tout mais tout pour moi
Tous ces conseils qu'on donne, tu ne les entendras pas
J'ai dépensé tant de forces
Pour des empires en papier
Des rêves déjà presque oubliés
Mais que le diable les emporte
Tout me semble dérisoire
Evaporé dans le bleu de ton regard
Oh Laura
Je n'attendais rien de toi, qu'une raison d'être là
Juste une trace avant de partir
Oh, mais de tes rires et de tes bras
Tu m'inventes un avenir, te regarder pousser me fera grandir
Oh Laura
A tous mes actes manqués
A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
A tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
A tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
A celles que je n'ai pas osées
A nos actes manqués
Aux années perdues à tenter de ressembler
A tous les murs que je n'aurais pas su briser
A tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
A nos actes manqués
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés justes frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu'il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
A nos actes manqués
L’envie
Qu'on me donne l'obscurité puis la lumière
Qu'on me donne la faim la soif puis un festin
Qu'on m'enlève ce qui est vain et secondaire
Que Je retrouve le prix de la vie... enfin !
Qu'on me donne la peine pour que j'aime domir
Qu'on me donne le froid pour que j'aime la flamme
Pour que j'aime ma terre qu'on me donne l'exil
Et qu'on m'enferme un an pour rêver à... des femmes !
On m'a trop donné bien avant l'envie
J'ai oublié les rêves et les merci
Toutes ces choses qui avaient un prix
Qui font l'envie de vivre et le désir
Et le plaisir aussi..
Qu'on me donne l'envie
L'envie d'avoir envie...
Qu'on allume ma vie !
Qu'on me donne la haine pour que j'aime l'Amour
La solitude aussi pour que j'aime les gens
Pour que j'aime le silence qu'on me fasse des discours
Et toucher la misère pour respecter... l'argent !
Pour que j'aime etre sain, vaincre la maladie
Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour
Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit
Pour que j'aime aujourd'hui oublier les... "toujours" !
Je Te Promets
Je te promets le sel au baiser de ma bouche.
Je te promets le miel à ma main qui te touche.
Je te promets le ciel au dessus de ta couche,
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces.
Je te promets la clé des secrets de mon âme.
Je te promets la vie de mes rires à mes larmes.
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux, rien que des au revoir.
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil.
J'y crois comme à l'enfant, comme on peut croire au ciel.
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent.
Je te promets une histoire différente des autres,
J'ai tant besoin d'y croire encore.
Je te promets des jours tous bleus comme tes veines.
Je te promets des nuits rouges comme tes rêves,
Des heures incandescentes et des minutes blanches,
Des secondes insouciantes au rythme de tes hanches.
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses.
Je te promets mes mains pour que tu les embrasses.
Je te promets mes yeux si tu ne peux plus voir.
Je te promets d'être heureuse, si tu n'as plus d'espoir.
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil.
J'y crois comme à l'enfant, comme on peut croire au ciel.
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent.
Je te promets une histoire différente des autres,
Si tu m'aides à 'y croire encore.
Et même si c'est pas vrai, si on te l'a trop fait,
Si les mots sont usés comme écrits à la craie,
On fait bien des grands feux en frottant des cailloux.
Peut-être avec le temps et à force d'y croire,
On peut juste essayer pour voir
Et même si c'est pas vrai, même si je mens,
Si les mots sont usés, légers comme du vent
Et même si notre histoire se termine au matin,
Je te promets un moment de fièvre et de douceur,
Pas toute la nuit mais quelques heures.
Je te promets le sel au baiser de ma bouche.
Je te promets le miel à ma main qui te touche.
Je te promets le ciel au dessus de ta couche,
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces.
Comme toi
Elle avait les yeux clairs et la robe en velours
À côté de sa mère et la famille autour
Elle pose un peu distraite au doux soleil
De la fin du jour
La photo n'est pas bonne mais l'on peut y voir
Le bonheur en personne et la douceur d'un soir
Elle aimait la musique, surtout Schumann
Et puis Mozart
Comme toi
Comme toi, comme toi, comme toi
Comme toi
Comme toi, comme toi, comme toi
Comme toi que je regarde tout bas
Comme toi qui dort en rêvant à quoi, comme toi
Comme toi, comme toi, comme toi
Elle allait à l'école au village d'en bas
Elle apprenait les livres, elle apprenait les lois
Elle chantait les grenouilles et les princesses
Qui dorment au bois
Elle aimait sa poupée, elle aimait ses amis
Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémie
Et ils se marieraient un jour peut-être à Varsovie
Comme toi
…..
Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans
Sa vie, c'était douceur, rêves et nuages blancs
Mais d'autres gens en avaient décidé autrement
Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge
C'était une petite fille sans histoire et très sage
Mais elle n'est pas née comme toi
Ici et maintenant
Comme toi
….
Pour que tu m’aimes encore
J'ai compris tous les mots, j'ai bien compris, merci
Raisonnable et nouveau, c'est ainsi par ici
Que les choses ont changé, que les fleurs ont fané
Que le temps d'avant, c'était le temps d'avant
Que si tout zappe et lasse, les amours aussi passent
Il faut que tu saches
J'irai chercher ton cœur si tu l'emportes ailleurs
Même si dans tes danses d'autres dansent tes heures
J'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore
Fallait pas commencer m'attirer me toucher
Fallait pas tant donner moi je sais pas jouer
On me dit qu'aujourd'hui, on me dit que les autres font ainsi
Je ne suis pas les autres
Avant que l'on s'attache, avant que l'on se gâche
Je veux que tu saches
J'irai chercher ton cœur si tu l'emportes ailleurs
Même si dans tes danses d'autres dansent tes heures
J'irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore
Je trouverai des langages pour chanter tes louanges
Je ferai nos bagages pour d'infinies vendanges
Les formules magiques des marabouts d'Afrique
J'les dirai sans remords pour que tu m'aimes encore
Je m'inventerai reine pour que tu me retiennes
Je me ferai nouvelle pour que le feu reprenne
Je deviendrai une autre après qui tu soupires
Ces jeux seront les nôtres, si tel est ton désir
Plus brillante plus belle pour une autre étincelle
Je me changerai en or pour que tu m'aimes encore