WALDOR, Mélanie
Mon souffle, comme une caresse, Glissera sur le pur contour De ce beau front qu'avec paresse Tu reposes sur mes genoux. Dors à mes pieds, tout fait silence, Hors la branche qui se balance, Souple et frêle, au-dessus de nous;
Dors à mes pieds, tout fait silence.
Tes yeux où brillent tant de flammes, Qu'on les croirait les deux miroirs Où se reflètent nos deux âmes. Dors à mes pieds !... Rêve d'amour; Je suis jalouse de tes rêves, Comme du temps que tu m'enlèves Avec le monde chaque jour...
Je suis jalouse de tes rêves !...
Pas un souffle, pas un nuage... Un rayon d'or, sur le gazon, Reste comme un heureux présage ! Nos riches tapis ne sont pas Aussi doux que ce lit de mousse Où, folâtre, ta main repousse Le brin d'herbe effleurant mon bras.
Dors sur l'herbe, les fleurs, la mousse...
Mon souffle, comme une caresse, Glissera sur le pur contour De ce beau front qu'avec paresse Tu reposes sur mes genoux. Dors à mes pieds, tout fait silence, Hors la branche qui se balance, Souple et frêle, au-dessus de nous;
Dors à mes pieds, tout fait silence.
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Van liefde: mijn adem zal devoot De gave omtrek strelend beroeren Van dat fraaie gelaat dat je loom Te rusten leit op mijn schoot. Slaap aan mijn voeten, alles is stil, Alleen de tak wiegelt altoos, Boven ons, buigzaam en broos;
Slaap aan mijn voeten, alles is stil.
Van liefde: mijn adem zal devoot De gave omtrek strelend beroeren
Van dat fraaie gelaat dat je loom
Slaap aan mijn voeten, alles is stil, Alleen de tak wiegelt altoos, Boven ons, buigzaam en broos;
Slaap aan mijn voeten, alles is stil.
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