JODELLE, Etienne
Cléopâtre captive
(L’ombre d’Antoine)
…..
Dans le val ténébreux, où les nuits eternelles
Font eternelle peine aux ombres criminelles,
Cédant à mon destin je suis volé naguere,
Ja ja fait compagnon de la troupe légère,
Moi (dis-je) Marc Antoine horreur de la grand’ Rome,
Mais en ma triste fin cent fois miserable homme.
Car un ardent amour, bourreau de mes mouelles,
Me dévorant sans fin sous ses flammes cruelles,
Avait été commis par quelque destinée
Des Dieux jaloux de moi, à fin que terminée
Fût en peine et malheur ma pitoyable vie,