SULLY PRUDHOMME
D’un coup d’éventail fut fêlé ; Le coup dut l’effleurer à peine : Aucun bruit ne l’a révélé.
Mordant le cristal chaque jour, D’une marche invisible et sûre En a fait lentement le tour.
Le suc des fleurs s’est épuisé ; Personne encore ne s’en doute ; N’y touchez pas, il est brisé.
Effleurant le coeur, le meurtrit ; Puis le coeur se fend de lui-même, La fleur de son amour périt ;
Il sent croître et pleurer tout bas Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n’y touchez pas.
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werd door een waaiertik gespleten; amper werd die vaas beroerd: geen geluid werd er gemeten.
en ging de lichte wond onzichtbaar, feilloos, langzaam-zachtjes rond.
het bloemensap verdaan; wie twijfelt er nog aan; de gebarsten vaas, raak ze niet aan.
wanneer ze lichtjes streelt, ons hart; dan breekt vanzelf ons gemoed, de bloem van de liefde verstart;
welt uit de vaas een stille traan en groeit haar diepe, scherpe scheur; de gebarsten vaas, blijf er vandaan.
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