ST É FAN, Jude
Poème « à sa femme qui est simple »
tu es si triste sous mes yeux quand je téléphone
au jeune homme qui ne regarde que sa fiancée elle
est plus belle que lui-même mais suce ses doigts
et poivre beaucoup ses aliments j’ai aimé une
petite musaraigne à l’œil vivace je regarde
tout comme en l’enfance je ne serai pas toujours
ici avec ma voix piteuse mon extrême minceur
de Lehmbruck je n’ai pas compris mon corps
je hais ma poésie ses mots chablis ou fougasses
j’ai toujours envie de me jeter pleurant dans
les eaux à quelque heure qu’il soit pour un saut
d’ange dans l’adieu
Bête à ressac
Pleurer fatigue face à la mer
on a l’air bête à cause du ressac
on ne s’entend ni jurer ni gémir
hurler revient dans la figure
une respiration brute à haute voix
cogne la rage et la disperse
infime sur l’énorme instant
où tu restes planté sans regard
seul vivant debout sur la plage
oublié là par l’infini
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J'ai marché mot à mot sur des pages au hasard
voilà que d'un seul coup ça respirait tranquille
j'avais trouvé je continue j'inspire
j'expire calmement sous le vent des paroles