ROUMER, Emile


La pluie

Il pleut et je n’ai pas d’amour, mon coeur est vide.

La pluie et combien fine en la matière aride

s’infiltre comme sève où gonflent les rameaux.

La cigarette douce aux lèvres; mais quels mots

de tendresse infinie en mon être s’éveillent

et bourdonnent d’espoir comme un essaim d’abeilles?

Des bougainvilleas les fleurs jonchent la cour,

il pleut, mon coeur est vide et je n’ai pas d’amour